Récupération d'eau

Découvrez l'importance des récupérateurs d'eau de pluie et comment les installer efficacement chez vous.

Pourquoi récupérer l’eau de pluie ?

L’eau est une ressource essentielle, précieuse et malheureusement limitée. La récupérer pour certains usages du quotidien est un geste simple et concret pour mieux la préserver. Installer un récupérateur d’eau de pluie permet de l’utiliser pour arroser le jardin, les plantes ornementales, laver sa voiture ou encore alimenter les toilettes. Ce sont autant de petites actions qui, mises bout à bout, contribuent à la protection de l’environnement.

Préserver une ressource rare

L’eau douce ne représente qu’environ 3 % de l’eau présente sur Terre. Cela en fait une ressource particulièrement vulnérable, à gérer avec soin. Pourtant, moins de la moitié de l’eau que nous utilisons quotidiennement nécessite réellement d’être potable. En récupérant l’eau de pluie, on réduit donc le recours à l’eau traitée, et par conséquent, l’énergie nécessaire à sa production et à sa distribution.

Ce geste est aussi économique. Par exemple, un jardinier disposant d’un potager de 200 m², entièrement arrosé à l’eau de pluie, peut économiser jusqu’à 400 € par an sur sa facture d’eau (selon les moyennes nationales).

Un récupérateur bien installé peut permettre de collecter jusqu’à 80 à 90 % de l’eau de pluie tombée sur une toiture. Par ailleurs, lors d’orages ou de fortes pluies, ces équipements aident à limiter les inondations et le ruissellement des eaux, souvent mal absorbées par les sols imperméabilisés. Cela prévient également la pollution des rivières et des lacs.

Qualité de l’eau de pluie : ce qu’il faut savoir

L’eau de pluie provient de la condensation de la vapeur d’eau présente dans l’atmosphère. Elle capte en chemin divers gaz et particules en suspension, provenant de sources naturelles mais aussi d’activités humaines. Sa qualité varie selon les régions, et elle est souvent plus polluée en zone urbaine ou industrielle.

Elle est naturellement faiblement minéralisée, avec un pH acide tournant autour de 5. On y retrouve fréquemment du sodium, du calcium, des sulfates, de l’ammonium, voire des traces de nitrates ou de pesticides. En ruisselant sur les toitures, elle peut aussi se charger en métaux lourds, en amiante, en suie ou encore en microorganismes. C’est pour cela que son usage est encadré et réservé à des applications non alimentaires.

Pour quels usages ?

L’eau de pluie peut être utilisée à la maison comme au jardin. Au jardin, elle est souvent préférable à l’eau du robinet, car sa légère acidité convient mieux à la majorité des plantes. En revanche, dans les zones côtières, le sel présent dans l’air peut altérer sa qualité et la rendre moins bénéfique pour les végétaux.

Dans la maison, elle peut servir à de nombreuses tâches à condition de respecter les règles sanitaires. Son usage est interdit pour l’hygiène corporelle et l’alimentation. En revanche, elle est autorisée pour :

  • l’arrosage du jardin

  • le nettoyage des sols intérieurs et extérieurs

  • le lavage des voitures

  • l’alimentation des toilettes

  • les fontaines décoratives

Comment installer un récupérateur d’eau de pluie ?

Le récupérateur est une cuve qui stocke l’eau acheminée depuis le toit via les gouttières. Sa capacité peut aller de 200 à 10 000 litres, selon les modèles. L’eau est captée grâce à un collecteur fixé sur la descente de gouttière et dirigée vers la cuve.

Pour une eau de meilleure qualité, il est conseillé d’utiliser des gouttières en PVC, en zinc ou en faïence, et d’éviter les toits en aluminium, en goudron ou en matériaux synthétiques. Les toitures en ardoise ou en tuiles sont à privilégier. Il est également recommandé d’installer une grille de protection pour empêcher feuilles et insectes d’obstruer le système, et de nettoyer les gouttières deux fois par an.

Combien peut-on récupérer et consommer ?

En moyenne, un mètre carré de toiture permet de collecter environ 600 litres d’eau de pluie par an, selon la région. Le volume récupérable peut se calculer facilement :

Surface de toiture (en m²) x Pluviométrie annuelle (en m)
Retirez 10 % pour tenir compte des pertes (évaporation, débordements, etc.).

Par exemple, avec une toiture de 100 m² et une pluviométrie de 0,75 m/an : 100 x 0,75 = 75 m³ → 75 – 10 % = 67,5 m³ récupérables par an.

Les besoins en eau varient selon les usages :

  • Lavage d’un véhicule : 190 litres

  • Arrosage du jardin : 17 litres/m²

  • Cycle de machine à laver : 120 litres

  • Chasse d’eau des WC : 11 litres